[En images] Scènes de violences sous les fenêtres de la Maison Blanche
Par Grégory PhilippsAprès des émeutes et un face-à-face tendu avec les forces de l'ordre devant la Maison Blanche, le couvre-feu a été imposé cette nuit à Washington, alors que le pays entier s'enflamme suite à la mort de George Floyd, un Afro-Américain décédé il y a une semaine après son interpellation par la police de Minneapolis.
Pillages, bruits d'hélicoptères, gaz lacrymogènes : après des scènes d'une rare violence survenues cette nuit dans les rues de Washington DC, la police a finalement eu recours à la force pour disperser la foule rassemblée près de la Maison Blanche. Sous les fenêtres de la résidence du président américain, les manifestants n'avaient pas respecté le couvre-feu instauré dans la capitale, à l'instar d'autres grandes villes des États-Unis où des émeutes ont lieu depuis plusieurs jours, lors de rassemblement contre les brutalités policières et le racisme.
"Ce couvre-feu, c'est pour nous faire taire"
À Washington, la foule s'est massée devant la Maison Blanche en scandant des slogans, en allumant des feux et en brandissant des pancartes. À Lafayette Square, sous les fenêtres du président américain, on a vu pendant une heure ou deux des affrontements assez violents entre police et manifestants, et, à un moment de la soirée, un énorme nuage de gaz lacrymogène au-dessus du bâtiment présidentiel.
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À 300 ou 400 mètres, des bandes de casseurs ont aussi incendié deux voitures et provoqué un début d’incendie au siège d’une fédération syndicale. Et puis à 23h, heure locale, début du couvre-feu décrété par la maire de Washington, pour la première fois. En quelques minutes, la police a dispersé les manifestants, les casseurs se sont disséminés un peu partout en ville.
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Pour autant, ça n’éteint pas la colère des manifestants comme l'explique Ariana, une jeune Afro-Américaine :
"Ce couvre-feu, c’est pour nous faire taire. Ils ne veulent pas entendre ce qu’on a à dire, parce qu’ils savent qu’on dit la vérité. On en a assez d’être oppressés, marre de ne pas pouvoir marcher dans la rue en paix. On veut avoir droit à une vie normale."
Peu après minuit, le calme est revenu sur le square Lafayette et la Maison Blanche. Dans le ciel, plus que le bruit des hélicoptères de la police et, plus loin, celui des pillages de magasins qui continuent dans plusieurs quartiers de la ville.
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La colère qui a explosé à Minneapolis après le décès le 25 mai de George Floyd, 46 ans, aux mains d'un policier blanc, s'est rapidement propagée à travers le pays. Des milliers de soldats de la Garde nationale ont été déployés dans quinze États et à Washington.
Émeutes, routes coupées, commerces incendiés : les violences avaient gagné dès samedi soir de nombreuses villes, dont New York, Philadelphie, Dallas, Las Vegas, Seattle, Des Moines, Memphis, Los Angeles, Atlanta, Miami, Portland, Chicago et Washington. Donald Trump, lui, a promis de "stopper la violence collective" et a dénoncé les agissements de "gauchistes radicaux".