"On met toute la culpabilisation sur le corps des femmes", répond Vallaud-Belkacem à Blanquer

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"On met toute la culpabilisation sur le corps des femmes", répond Vallaud-Belkacem à Blanquer

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Najat Vallaud-Belkacem dans le studio de France Inter
Najat Vallaud-Belkacem dans le studio de France Inter
© Radio France

L'ancienne ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem a réagi au mouvement du #Lundi14septembre qui dénonçait des règlements scolaires sur les tenues vestimentaires jugés sexistes. Invitée ce vendredi de la matinale de France Inter, elle a dénoncé la réaction "culpabilisante" de Jean-Michel Blanquer.

Invitée ce vendredi matin de la matinale de France Inter pour présenter l'essai La société des vulnérables : leçons féministes qu'elle a co-écrit avec la philosophe Sandra Laugier, l'ancienne ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a également été invitée à réagir au mouvement dit du #Lundi14septembre, journée de mobilisations de jeunes collégiennes et lycéennes contre les règles jugées sexistes concernant la façon de s'habiller dans les établissements scolaires. 

"Vous savez que j'ai été ministre de l'Éducation, donc c'est un sujet que j'ai eu à expérimenter très directement. Je peux vous dire que dans ce genre de situations, il faut bien laisser la possibilité aux chefs d'établissement de juger des situations", a-t-elle expliqué, disant que le chef d'établissement était "le mieux placé, il faut lui faire confiance". 

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"La logique d'inculquer l'égalité filles-garçons à l'école a disparu depuis belle lurette"

En revanche, visant directement son successeur, elle a affirmé être "dérangée" par "le discours porté notamment par le ministre actuel de l'Éducation", qui a répondu au mouvement en affirmant qu'il "suffit de s'habiller normalement" : "J'ai l'impression qu'on met toute la culpabilisation sur le corps des femmes, une fois de plus : on a un discours à sens unique dans lequel on projette, sur le corps de ces jeunes filles, l'idée que ce corps est forcément, de façon inhérente, sexuel, provocant, dérangeant, et que c'est de leur faute". 

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"Vous connaissez ce mécanisme de culpabilisation, qui fait que c'est comme si le harcèlement était inévitable", rappelle-t-elle, "là où il faudrait au contraire tenir un discours à l'égard des garçons de changement de regard, d'attitude, de comportement. C'est toute la logique d'inculquer l'égalité filles-garçons à l'école, qui malheureusement a disparu depuis belle lurette", déplore-t-elle.

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