K-Pop & Co ! Une histoire de poche de la pop sud-coréenne

Les sept garçons de BTS, dans le cadre d'une tournée mondiale, sont en concert à Paris les 19 et 20 octobre 2018. ©Getty - PG/Bauer-Griffin/GC Images
Les sept garçons de BTS, dans le cadre d'une tournée mondiale, sont en concert à Paris les 19 et 20 octobre 2018. ©Getty - PG/Bauer-Griffin/GC Images
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Les sept garçons de BTS, dans le cadre d'une tournée mondiale, sont en concert à Paris les 19 et 20 octobre 2018. ©Getty - PG/Bauer-Griffin/GC Images
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À l'occasion des deux concerts de BTS à l'AccorHotels Arena les 19 et 20 octobre, dont les places se sont vendues en quelques minutes, Rebecca Manzoni se penche sur le mouvement auquel ce groupe sud-coréen appartient : la K-Pop. Histoire d'un engouement planétaire qui participe au soft-power de la Corée du Sud.

Si Kylian Mbappé a fait la une de l’édition européenne du magazine Time la semaine dernière, ailleurs dans le monde, ça n’était pas lui. Pour l’édition asiatique, ce sont eux que Time présente comme les leaders de demain : les sept garçons de BTS, rouleau compresseur de la pop mondiale. Avec eux, pour la première fois de l’Histoire, un groupe de pop venu de Corée du Sud est en tête des ventes d’albums aux États-Unis.

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« Sois toi-même et fous-toi du regard des autres », c’est le thème de leur chanson qui s’intitule "Idol". Les membres de BTS participent à l’écriture de leurs morceaux, ils sont connus pour leurs prises de positions en faveur du mouvement LGBT+, ce qui détonne dans le monde très lisse de la pop sud-coréenne, appelée K-Pop. Parce que la K-Pop, dont BTS est issu, raconte l’industrialisation de la musique actuelle. Elle l’a portée à un niveau encore jamais atteint avec un mélange de débit hip-hop et de rythmes qui clignotent comme un sapin de Noël.

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Dans Hits ! Enquête sur la fabrique des tubes planétaires, le critique américain John Seabrook détaille le mécanisme à l’œuvre dans la K-Pop : des adolescent·e·s qui suivent un entraînement stakhanoviste pendant 3 à 7 ans, qui apprennent à sourire et à maîtriser leurs gestes, scrutés qu’ils sont par les réseaux sociaux. Ils ont aussi parfois recours à la chirurgie esthétique pour coller aux stéréotypes de « l’idole » avec visage fin et pommettes saillantes.

En 2012, on pouvait donc s’étonner un peu du succès mondial du morceau "Gangnam Style" de Psy.

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Parce que Psy ne correspond pas aux canons de la K-Pop. Il est un peu replet et il a 34 ans, ce qui est déjà vieux dans ce domaine. "Gangnam Style" désigne un quartier où sont installées deux des trois grandes majors de la K-Pop. Psy parodie le genre en utilisant l’un de ses codes : une chorégraphie. La sienne est volontairement absurde : mimer une chevauchée dans la plaine. "Gangnam Style", aujourd’hui, totalise trois milliards de vues surYoutube.

Pour la Corée du Sud, certains disent que la K-Pop est à la musique ce que Samsung est à la téléphonie. En 2015, selon des chiffres publiés par la BBC, la K-Pop contribuait à l’économie coréenne à hauteur de 2 milliards de dollars par an.

Par surcroît, la K-Pop est aussi un outil diplomatique.

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