“Ghostbusters”, ma petite entreprise !

Bill Murray, Harold Ramis, Dan Aykroyd, sur le tournage du film “Ghostbusters”, d'Ivan Reitman, en 1984. ©AFP - Archives du 7eme Art / Photo12
Bill Murray, Harold Ramis, Dan Aykroyd, sur le tournage du film “Ghostbusters”, d'Ivan Reitman, en 1984. ©AFP - Archives du 7eme Art / Photo12
Bill Murray, Harold Ramis, Dan Aykroyd, sur le tournage du film “Ghostbusters”, d'Ivan Reitman, en 1984. ©AFP - Archives du 7eme Art / Photo12
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Qu'est-ce qui fait de “SOS Fantômes”, “Ghostbusters” en VO, un film culte ? Retour sur une manière de produire et de réaliser des films comme on a peut-être oublié de le faire à l’heure des superproductions franchisées sur fond vert. Et quelle est la pertinence de vouloir relancer la machine avec un reboot ?

Avec
  • Océane Zerbini Fondatrice du podcast "The Lemon Adaptation Club"
  • Vesper Youtubeuse pop culture avec la chaîne “Les Chroniques de Vesper”
  • Nico Prat Journaliste pop culture chez Rockyrama, co-auteur, avec Benjamin Durand, de "Oasis ou la revanche des ploucs" (éd. Playlist Society)
  • Corentin Mouchon Journaliste pop culture pour le réseau "ARTS"

En décembre 1984, est sorti un film qui a sûrement façonné tout ce que j’aime aujourd’hui ! L’humour, le fantastique et une irrésistible envie de ne pas se prendre au sérieux ! Imaginez, un film qui regroupe le talent d’un Bill Murray, d’un Dan Aykroyd, l’un des deux Blues Brothers, Sigourney Weaver la Ripley d’Alien, Rick Moranis de La Petite Boutique des Horreurs ou La Folle Histoire de l'Espace ! Tout ce beau monde réuni dans un New York qui montre, une fois de plus dans ce film, qu’elle n’est pas une ville comme toutes les autres ! 

La genèse de “Ghostbusters”, ou “SOS Fantômes”

L’histoire de trois scientifiques un peu ringards, peu considérés dans leur profession, voire carrément arnaqueur pour le personnage de Bill Murray, qui croient aux fantômes et qui décident de monter une petite entreprise : SOS Fantômes. Ils vont donc partir à la chasse aux fantômes qui hantent la ville de New York, jusqu’à devenir des méga-stars. Et il y a une grande menace qui plane sur la ville, qui s’appelle “Zuul” (ou “Slimer”).

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L’idée du film vient de Dan Aykroyd mais avec une idée de voyage dans le temps, de plusieurs dimensions… cela aurait coûté l’équivalent de 300 millions de dollars aujourd’hui donc un budget de blockbuster total, que personne n’était prêt à dépenser. Dan Aykroyd a grandi, selon ses propres dires, dans une maison hantée : il voyait des lustres qui se baladaient, les fantômes de ses ancêtres dans les couloirs… Il est passionné par cela et s’est dit un jour : pourquoi est-ce que je ne vois pas à la télévision des petits spots avec des gens vous proposent de venir vous débarrasser des fantômes qui hantent votre maison, comme les spots contre n'importe quelle sorte de nuisible.

Le casting du film n’était pas du tout celui envisagé initialement : Eddy Murphy devait jouer l’un des scientifiques mais il est parti tourner Le Flic de Beverly Hills, il a été remplacé par Ernie Hudson qui ne joue pas du tout un scientifique, son rôle a été totalement réécrit. John Belushi devait jouer le rôle de Peter Venkman mais il est décédé et a été remplacé par Bill Muray. Jeff Goldblum a été envisagé, Christopher Walken également… Bill Murray n’a pas été facile à convaincre car il avait la réputation de ne pas répondre au téléphone quand on lui proposait un rôle et de refuser assez facilement.

Tous les acteurs du casting sont des humoristes américains avec d’ores et déjà une notoriété, issus duSaturday Night Live. Ils étaient déjà connus du grand public, avaient déjà joué dans pas mal de comédies… À sa sortie, le film a ainsi été un succès monumental, il est resté la comédie la plus rentable d’Hollywood avant d’être détrônée par Maman, j’ai raté l’avion, en 1990. Il est devenu culte et n'a presque rien coûté : 30 millions de dollars, et a développé quantité de produits dérivés (dessins animés, comics, jouets, peluches...).

Le SNL (“Saturday Night Live”) est une réserve d’acteurs pour le cinéma américain.

– Nico Prat

Le premier projet était vraiment premier degré : il se voulait être un vrai film de science-fiction après les succès d’Alien, de Star Wars… et c’est devenu un film d’humoristes.

– Corentin

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